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Microdistilleries : Alpha Tango souhaite que les règles changent

L'entrée principale de la distillerie Alpha Tango.
La distillerie Alpha Tango est située près de l'aéroport de Val-d'Or.PHOTO : Radio-Canada / Mélanie Picard
Publié le 1 décembre 2022

L'industrie des microdistilleries se dit au bord du gouffre. Les microdistilleries se sont multipliées au Québec ces dernières années. L'offre de spiritueux locaux n'a donc jamais été aussi abondante. Pourtant, ces entreprises affirment crier famine, alors que 75 % d'entre elles seraient près de la faillite. Le sujet a été abordé à l'émission La Facture de Radio-Canada.

Alex Gaudreault, vice-président et co-fondateur de la distillerie Alpha Tango de Val-d'Or, indique que les choses se passent quand même relativement bien pour son entreprise, quoi que le contexte est difficile.

Ça fait déjà un petit bout de temps qu'on dénonce des injustices, mais je vous rassure, Alpha Tango n'est pas au bord de la faillite, mentionne-t-il en ajoutant que les règles du jeu imposées par le gouvernement du Québec font mal à l'industrie.

Quand tu envoies le chèque à la SAQ à la fin de l'année, ça fait un bon petit trou dans le budget. Sans ça, sans dire qu'on ferait des millions de bénéfice net, ça permettrait de générer une profitabilité et ensuite d'investir dans des emplois ou des trucs comme ça, développer le volet agro-touristique. Mais là, ça ne vaut pas la peine quand on vend nos bouteilles quasiment à perte en boutique, souligne M. Gaudreault.

Celui-ci déplore que peu importe si les consommateurs achètent les produits directement à la boutique du distilleur ou dans les succursales des SAQ, les producteurs doivent remettre les mêmes redevances à l'État.

Si je vends mes carottes directement à ma ferme au lieu de les vendre dans une grande bannière, la bannière ne viendra pas me chercher 52 %. C'est vraiment un non-sens, il n'y a aucune autre industrie comme ça. C'est le fait d'être dans une industrie où il y a un monopole au Québec, signale Alex Gaudreault.

Daniel Corriveau et Alex Gaudreault debout derrière un comptoir où sont déposées deux bouteilles d'alcool.

Daniel Corriveau et Alex Gaudreault, fondateurs d'Alpha Tango.

Radio-Canada / Marc-André Landry

Le distilleur abitibien dit tout de même avoir encore espoir que les choses finissent par changer. 

On garde le focus et on travaille beaucoup sur des projets d'exportation en 2023 dans d'autres marchés canadiens et probablement européens. On s'amuse encore, on développe de nouveaux produits, mais c'est sûr qu'après deux ans, ça commence à être un irritant. C'est vraiment une injustice quand on regarde des collègues qui ne sont pas soumis aux mêmes règles, raconte-t-il.

En attendant, Alpha Tango se prépare à lancer deux lots de gin vieillis en baril pendant un an et deux nouvelles liqueurs.

Pour écouter l'entrevue intégrale, cliquez sur l'audiofil.

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