Un important projet de coupe forestière fait face à une opposition de citoyens
Les consultations organisées par l’entreprise ont réuni « beaucoup de monde, essentiellement la communauté qui utilise les sentiers », souligne Renée Delorme, présidente de Bragg Creek Wild, un organisme local de défense de l’environnement.
Photo : Radio-Canada / Fournie par Renée Delorme
Les participants à une journée portes ouvertes, organisée jeudi par l’entreprise West Fraser Cochrane au sujet de ses plans en lien avec une coupe forestière massive à l’ouest de Calgary, ont eu l’occasion de souligner leur opposition à ce projet, notamment parce que ce dernier chevauche un réseau de sentiers créés et entretenus par des bénévoles.
Le projet en question prévoit la coupe de bois sur une superficie couvrant plus de 700 hectares dans les régions de Bragg Creek et de Moose Mountain.
Martin Pangracs, qui fait partie des usagers des sentiers situés dans ces régions, craint qu’une coupe forestière massive ne dévaste davantage le panorama naturel : Je ne peux pas imaginer que ce soit plus dévastateur.
Selon Renée Delorme, présidente de l'organisme local de défense de l’environnement Bragg Creek Wild, les consultations organisées par l’entreprise ont réuni beaucoup de monde, essentiellement la communauté qui utilise les sentiers
. Elles ont donné lieu à beaucoup de questions, souligne-t-elle.
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Renée Delorme se dit préoccupée par le projet de West Fraser Cochrane parce que que la superficie concernée par les coupes à blanc serait, d’après elle, l’équivalent de l’ensemble de vallées de la rivière Saskatchewan Nord, à Edmonton.
De plus, elle affirme que l'entreprise n’a fait aucune mention de la faune, alors que la région proposée pour la coupe, c’est le bassin de la rivière Elbow, qui fournit 50 % de l’eau à Calgary
.
Le projet prévoit la coupe de bois sur une superficie couvrant plus de 700 hectares dans les régions de Bragg Creek et de Moose Mountain. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Lise Millette
West Fraser Cochrane ne fournit pas non plus d’information relative à l’incidence écologique potentielle du projet. C’est vraiment un grand non-sens
que de permettre un tel projet, tonne Renée Delorme.
Selon elle, le seul argument que brandit l’entreprise pour justifier sa volonté d’aller de l’avant est que son projet dispose d’une autorisation provinciale : Elle ne se pose pas plus de questions que cela.
Moi, comme la majorité des gens, on est très déçus, très découragés.
Mme Delorme veut organiser une rencontre privée avec l'entreprise pour avoir des clarifications sur ces aspects. On veut poser ces questions-là, puis on va prendre une position un peu plus claire après cela.
West Fraser Cochrane accepte les avis jusqu’au 20 mai. La mise en œuvre du projet est prévue en 2026.
Avec les informations de Charles Delisle