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Nature Morte : des bijoux revalorisés deviennent des œuvres d’art à porter

Un coquillage, des bijoux et une pomme devant un cadre.

La créatrice de bijoux Joëlle Preston a conçu l'exposition « Nature Morte », dans laquelle elle agence ses créations de manière à évoquer des peintures.

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

À compter de jeudi, le studio de la Maison des artistes visuels francophones débordera de colliers, de boucles d’oreilles et de bagues. Les œuvres présentées sont toutes le fruit de la récupération et de la revalorisation, une spécialité de leur créatrice, l’artiste de Winnipeg Joëlle Preston.

Depuis 2018, cette Franco-Manitobaine a une entreprise de bijoux recyclés appelée Oliva et Olga. Perles, chaînes et ornements de toutes sortes jonchent le bureau qu’elle a aménagé chez elle. Ces objets, elle les trouve notamment dans des friperies, en ligne ou grâce à des dons.

Joëlle Preston collectionne de petits trésors afin de trouver les parfaites combinaisons pour créer les bijoux qu'elle met ensuite en vente sur son site web.

Je [commence] par être inspirée par les pièces et les possibilités que j'ai en les défaisant pour les reconstruire ou les recréer, raconte-t-elle. C'est vraiment juste un processus où je m'amuse. [...] Je visualise les pièces et je les agence de différentes manières, jusqu'à ce que le bijou complet me parle.

Un bureau plein de perles et ornements. Une personne y est assise et travaille.

Joëlle Preston crée ses bijoux dans son atelier installé chez elle.

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

Ces pièces, toutes uniques, sont pour elle des œuvres d’art à porter. C’est pourquoi elle a contacté la Maison des artistes visuels francophones pour les présenter dans un nouveau contexte : celui d’une exposition.

J'ai eu l'idée de présenter mes pièces dans un espace où la vente n'était pas le but, mais l'appréciation de la pièce était plutôt le but.

Une citation de Joëlle Preston

C'est difficile d'exposer tes pièces sans que ça soit dans un magasin quelconque, ou dans un scénario ou un espace où c'est vraiment la vente qui est le but. Donc, je voulais vraiment exposer mes pièces, pour que ça soit plutôt pour le plaisir, raconte Joëlle Preston.

Intégrer des fleurs et des fruits

Du 9 au 25 mai, Joëlle Preston présentera des arrangements composés de ses bijoux et d’autres objets qu'elle a dénichés ces dernières années.

Le titre de l’exposition, Nature Morte, a plus d’une signification pour la créatrice. En fait, les combinaisons d’objets qu’elle propose sont inspirées de natures mortes, des peintures représentant notamment des arrangements de fruits ou de fleurs devant un fond noir.

Les combinaisons choisies rappellent donc les couleurs, les objets ou parfois les motifs retrouvés dans des peintures sélectionnées par l’artiste. Elle a travaillé avec des objets qu’elle possédait déjà. Une assiette en forme de poisson trouvée dans une friperie lui a notamment permis de recréer une œuvre comportant des poissons.

Une peinture et une assiette en forme de poisson.

La créatrice de bijoux s'est inspirée de peintures pour agencer ses bijoux. Ici , à gauche, l'œuvre «A still life of freshwater fish and kitchen utensils» (attribuée à François Habert, aux alentours de 1650) et, à droite, la création de Joëlle Preston qui en est inspirée.

Photo : Peinture : Attribuée à François Habert, c. 1650 / Photo : Radio-Canada/Véronique Morin

De même, l'intégration de pommes en verre est inspirée de certaines autres natures mortes. Les fleurs, qui reviennent dans plusieurs créations, sont évoquées pour leur part à travers une œuvre que Joëlle Preston a créée précisément pour l’exposition.

C'est un vase avec plusieurs tiges, et les fleurs sont des broches ou des bijoux qui sont concrètement des fleurs, décrit-elle.

Des fleurs en métal dans un vase devant un cadre.

L'artiste a créé un bouquet de fleurs en bijoux pour son exposition.

Photo : Gracieuseté de Joelle Preston

J'ai aussi des cadres que j'ai peinturés et que j'ai vernis à l'ancienne pour vraiment donner le côté reluisant, comme si on regardait une peinture nature morte, explique l'artiste.

Faire du beau avec ce qui existe déjà

Le choix du titre Nature Morte est également symbolique pour Joëlle Preston.

C'est aussi la métaphore que, sans des systèmes circulaires de récupération de ressources, la nature va mourir, dit-elle.

Elle espère d’ailleurs inciter le public qui verra ses œuvres à faire davantage de récupération. Certaines pièces sont délibérément plus simples pour démontrer la faisabilité de sa démarche. L’une, entre autres, est installée au centre du studio.

Un chandelier et des bijoux.

Un chandelier orné de colliers de perles a été installé au centre de l'exposition.

Photo : Radio-Canada / Véronique Morin

Le chandelier est de seconde main, et tous les bijoux dont je l’ai orné sont aussi de seconde main. Et ce que je veux inspirer les gens à faire c’est de recréer exactement ça, dit-elle.

Pour pouvoir avoir du neuf chez nous, il ne faut pas nécessairement aller trouver de nouvelles choses ou les acheter, mais c’est vraiment amusant d’être créatif avec les pièces qu’on a dans le fond de nos tiroirs.

Une citation de Joëlle Preston

Un vernissage est prévu pour l’exposition Nature Morte à la Maison des artistes visuels francophones le jeudi 9 mai, à compter de 19 h.

Un pot de fleur le 7 mai 2024.

Joëlle Preston expose ses créations à la Maison des artistes visuels francophones à Saint-Boniface.

Photo : Radio-Canada / Veronique Morin

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