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Pêcher le sébaste de façon rentable, l’expérience d’un crevettier de Caraquet

Un crevettier de Caraquet est sorti en mer récemment pour voir les possibilités offertes par le sébaste dans le cadre d'une pêche expérimentale autorisée par le ministère des Pêches et Océans.

Les trois pêcheurs devant un filet rempli de sébastes.

Dominic Gionet et son équipage devant un chalut plein de sébastes. Le jeune crevettier a voulu essayer cette pêche pour garder rentable l'entreprise de sa famille.

Photo : Gracieuseté : Dominic Gionet

Radio-Canada

Dominic Gionet est pêcheur de crevettes à Caraquet, au Nouveau-Brunswick. Comme tous ses collègues, il subit depuis les dernières années les conséquences de la crise provoquée par la chute des quotas.

Plutôt que de rester au quai les bras croisés, le jeune crevettier a récemment tenté une expérience : pêcher le sébaste de façon rentable.

Ce poisson de fond a mauvaise presse. Plus tôt cette année, le ministère des Pêches et Océans (MPO) a annoncé l’ouverture de la pêche commerciale au sébaste après 30 ans de moratoire. Mais plusieurs crevettiers ont déploré que le MPO ne leur ait réservé que 10 % du quota plancher de 25 000 tonnes, ce qui est insuffisant pour compenser leurs revenus perdus.

Dominic Gionet

Dominic Gionet a de qui tenir. Son père Daniel a fait la pêche pendant près de 45 ans.

Photo : Radio-Canada / René Landry

Le père de Dominic, Daniel Gionet, a été pêcheur de crevette toute sa vie. Même si la ressource s’amenuise, il reste au duo un bateau, le Dominic Francis, et la volonté de garder l’entreprise familiale à flot.

 Je voulais tenter l’expérience pour savoir comment fonctionnait la pêche au sébaste et [...] voir s’il y a de l’avenir là-dedans. 

Une citation de Dominic Gionet, pêcheur de Caraquet

Les deux pêches étant radicalement différentes, il a fallu adapter le Dominic Francis. Pour réduire les coûts, on a pris des choses qu’on avait déjà et qu’on a pu modifier, assure Dominic Gionet. Des collègues lui ont aussi prêté du matériel, comme des agrès de pêche, un chalut et de l’équipement pour transporter les prises.

Le capitaine et son équipage ont maintenant effectué deux sorties. Sa dernière lui a permis de rapporter 67 000 livres de poisson.

Dominic Gionet voulait savoir s’il y avait un salaire à tirer de cette expérience. Verdict : même si les coûts d’exploitation sont plus bas, à 30 cents la livre de sébaste, le prix suffit à peine pour payer les dépenses.

 Si on pouvait avoir 50 cents la livre… 30 cents, c’est trop peu, parce que tu veux que ton équipage fasse un peu d’argent, calcule-t-il.

Daniel et Dominic Gionet

Daniel Gionet et son fils sur le Dominic Francis (archives).

Photo : Radio-Canada / René Landry

Dominic Gionet a poussé son expérience un peu plus loin en offrant des filets de sébaste à un restaurateur de Bas-Caraquet.

Ils figurent maintenant au menu du Café Maris Stella, où des clients comme Viola Lanteigne goûtent à ce produit pour la première fois. C’est bon. C’est vraiment bon, a-t-elle commenté entre deux bouchées.

Même si tout n’est pas parfait, Dominic Gionet estime que cette expérience a été concluante.

 Je voulais tenter l’expérience et voir s’il y avait un avenir. Et je crois que oui. 

Avec les informations de Mario Landry et de Réal Fradette

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