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Les plaintes contre les livres de bibliothèque sont en hausse au Canada

Des livres sur les rayons d'une bibliothèque.

Selon Vicky Varga, directrice générale des collections, du marketing et de la technologie à la bibliothèque publique d’Edmonton, les plaintes sont une occasion de parler des valeurs de la bibliothèque.

Photo : Radio-Canada

Des bibliothèques canadiennes ont reçu 118 plaintes, entre septembre 2022 et août 2023, contre des ouvrages, dont la majorité parle de la communauté LGBTQ ou d'orientation sexuelle, selon Freedom To Read. C'est une hausse de 55 plaintes au cours des 12 derniers mois.

Vicky Varga, directrice générale des collections, du marketing et de la technologie à la bibliothèque publique d’Edmonton remarque une hausse d’environ 10 plaintes depuis les deux dernières années.

Nous avons relevé en moyenne entre trois et cinq plaintes par an. Au cours des deux dernières années, nous avons reçu 13 (en 2022) et 12 (en 2023) plaintes.

Selon elle, cette tendance est influencée par les médias sociaux et des groupes de parents aux États-Unis qui tentent de bannir des livres dans les écoles.

Même le simple fait d’entendre ça dans les médias montre qu'il s'agit d'une chose que les gens peuvent faire, dit-elle.

À Calgary, la directrice générale de la bibliothèque publique, Sarah Meilleur, n’a pas reçu de plaintes jusqu’à présent. Cependant, elle souligne que, l’an dernier, le groupe de lecture Reading with Royalty, organisé par la bibliothèque, a été visé par des manifestants.

Ce que nous avons constaté, c'est qu'il y a eu un plus grand nombre de discussions avec les clients. Il y en a plus sur les médias sociaux à propos des titres qui sont dans nos collections, nos programmes et nos expositions, souligne-t-elle.

Une occasion de s’ouvrir à différentes opinions

Vicky Varga signale que ces plaintes sont aussi l'occasion de parler des valeurs de la bibliothèque.

L'acceptation et l'existence de points de vue avec lesquels on n'est pas d'accord sont des éléments essentiels du tissu de notre société. C'est pourquoi, en tant que bibliothèque, nous cherchons à refléter cette réalité, affirme-t-elle.

La bibliothèque d’Edmonton signale chacune des plaintes au Centre pour la liberté d'expression, une plateforme concentrée sur les opinions, la recherche et le partage des informations.

Le centre catalogue les plaintes portées contre plusieurs bibliothèques canadiennes, notamment celles d’Edmonton.

Le directeur du centre, James Turk, explique que la base de données enregistre toutes les plaintes lancées contre les collection des bibliothèques. Il peut s'agir d'un livre, d'un DVD, d'un film, mais aussi de contestation de programmes ou de conférenciers.

Selon lui, il est tout à fait approprié qu'un membre de la communauté conteste la collection d’une bibliothèque. Cependant, il estime que le problème perdure quand les personnes continuent de porter plainte après que l’article a été passé en revue.

Ils réclament alors la censure, l'exigent et organisent parfois des manifestations ou des pétitions ou s'adressent au conseil municipal, dit-il.

Pour la bibliothèque publique d’Edmonton, les plaintes sont une occasion de promouvoir ses valeurs et de réexaminer sa collection.

Si l'on se demandait à quoi ressemblerait la bibliothèque si elle ne contenait rien qui puisse offenser qui que ce soit, je dirais que nos étagères seraient vides, estime Vicky Varga.

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