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La Clinique jeunesse fait évoluer les choses depuis 20 ans et des poussières

Une affiche avec des flèches vers la droite indiquant une clinique jeunesse et un CLSC.

La Direction de santé publique du CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue souligne les 20 ans de la Clinique jeunesse.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

La Clinique jeunesse de Rouyn-Noranda a offert des soins à plus de 20 000 adolescents et jeunes adultes au cours des deux dernières décennies. Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) aimerait qu’elle s'enracine ailleurs dans la région.

Camille Morissette, 20 ans, fréquente la Clinique jeunesse, un endroit où elle discute librement et où elle s'estime écoutée. On ne se sent pas jugés et on se sent appuyés dans nos décisions et nos petites inquiétudes, confie-t-elle.

La Clinique jeunesse, qui offre des consultations sans rendez-vous, reçoit tous les mercredis des jeunes âgés de 12 à 24 ans. C’était vrai il y a 20 ans et ce l’est encore plus aujourd’hui, car le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue soulignait mercredi soir le 20e anniversaire de l’établissement.

Ça fait toujours du bien de se vider un peu l’esprit.

Une citation de Camille Morissette, étudiante
Des jeunes sont pris en photo de dos pour éviter qu'on les reconnaisse.

Des jeunes ont participé aux célébrations dans les locaux de la Clinique jeunesse à Rouyn-Noranda mercredi soir.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

En moyenne, une trentaine de jeunes fréquentent la Clinique le mercredi, contre 25 en 2018. À la première année d’activité, 392 usagers s’étaient présentés sur les lieux.

Manon Faber, infirmière clinicienne à la retraite, œuvrait pour la clinique à son ouverture, en mars 2003. Elle continue à offrir un coup de main les mercredis et observe certains changements dans les préoccupations des jeunes.

Ils sont plus fragiles. L’anxiété, je ne la sentais pas de la même façon au début, illustre-t-elle. On sent que l’anxiété est vraiment plus forte.

Le message suivant est écrit sur un mur : « Se faire dépister, c'est la clé. »

Un message pertinent, peu importe la façon dont il est écrit.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Service pérenne

Pour sa part, l’infirmière clinicienne Annie Boissonneault, qui évolue à la Clinique jeunesse depuis 10 ans, mentionne d’autres évolutions. Elle donne l’exemple de la diversité sexuelle. C’est mieux accepté, estime-t-elle.

Jusqu’à trois infirmières sont notamment affectées à cet endroit pour offrir des services de dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang, de même que des consultations sur le sujet de la contraception. Des travailleurs sociaux fréquentent aussi les lieux pour offrir des services psychosociaux.

Nous avons aussi une clientèle issue des communautés autochtones. Nous avons des personnes qui viennent des régions endémiques. Il y a aussi la toxicomanie, l’alcool, les travailleuses du sexe et leurs clients. Ce sont des clientèles de la diversité, mais qui ont besoin d’un suivi plus adapté.

Une citation de Annie Boissonneault, infirmière clinicienne
Caroline Roy, debout derrière un lutrin, s'adresse à l'assistance dans une salle.

Caroline Roy, PDG du CISSS-AT, tient à ce que la Clinique jeunesse reste ouverte et s'enracine ailleurs dans la région.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Caroline Roy, présidente-directrice générale du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, vante l’offre de services de la Clinique jeunesse, au point où elle promet de veiller à sa pérennité.

Je souhaite que cela puisse être déployé dans les autres territoires de la région sous une forme identique, mais avec une approche adaptée à la réalité des jeunes d’aujourd’hui, mentionne-t-elle sans toutefois proposer d’échéancier.

Le projet est actuellement à l’étape embryonnaire, ajoute Mme Roy. Dans d’autres territoires, comme à Val-d’Or, nous avons "Aire ouverte", qui propose une offre similaire de services.

La ressource en santé mentale Aire ouverte est aussi offerte dans d’autres régions du Québec.

Des gens dans une salle, certains un petit verre à la main, écoutent des discours et applaudissent.

Des mots d'encouragement, dont une citation de la célèbre joueuse de tennis Venus Williams, sont inscrits sur un mur.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Souplesse = succès

Claudie Chaîné, chef du service de santé publique à Rouyn-Noranda pour le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, croit que la formule sans rendez-vous aide la Clinique jeunesse à attirer les adolescents et les jeunes adultes.

Au cours des 12 dernières années, nous avons reçu 12 500 visites de jeunes. [Le fait] d’être ouverts tous les mercredis, depuis 20 ans, entre midi et 20 h, répond vraiment aux besoins des jeunes. On sent qu’on fait une différence dans leur vie, signale Mme Chaîné.

Avec la régularité d'une horloge, la Clinique a maintenu ses services durant la pandémie, sans souffrir de discontinuité. Nous sommes situés à Rouyn-Noranda, mais nous recevons aussi des jeunes d’ailleurs dans la région pour profiter de nos services, complète Claudie Chaîné.

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