L'itinérance sans filtre avec l'intervenante Annie Archambault
Annie Archambault a été en situation d’itinérance pendant cinq ans après avoir été victime de violence conjugale et de problèmes de santé mentale. Elle est maintenant intervenante pour l’organisme RAP Jeunesse et elle utilise son compte TikTok, @surleborddelaligne, pour nous sensibiliser à son travail et aux réalités des personnes itinérantes.
Avec elle, Olivier revient sur son parcours. On parle de ce qui la fâche dans nos façons de traiter les gens de la rue (ça, ça inclut de se filmer en train de leur donner des lunchs) et on réfléchit à des solutions. On en apprend aussi sur les campements, sur l’itinérance dans des quartiers comme Ahunstic et sur le travail du sexe de survie.
On ne pourra jamais mettre un chiffre à l’itinérance parce qu’on ne peut pas vraiment calculer l'itinérance cachée. [...] Je pense qu’on s’en va vers une crise.
C’est quoi, l’itinérance cachée?
Il n’y a pas de définition mondialement reconnue, mais ça réfère généralement aux gens qui font du couchsurfing chez des proches, qui habitent dans leur voiture ou qui ne s’exposent pas pour des questions de sécurité. « Ça va toucher principalement les femmes, la communauté LGBTQ+ et les jeunes en fugue de la DPJ ou qui viennent de sortir de la DPJ, explique Annie Archambault. C’est quand t’as une position déjà précaire. »